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Les startups françaises et l’industrie 4.0

Depuis une quinzaine d’années en France, quand on pense innovation, on pense startup. L’industrie 4.0 n’échappe pas à ce phénomène. Entre la réduction des coûts, l’optimisation des processus et l’augmentation de la productivité, les startups ont cerné l’importance de l’IOT pour les industriels. C’est d’ailleurs tout l’écosystème startup qui se laisse séduire par cette tendance, les récentes levées de fonds de Sigfox (150 millions d’euros), annoncée comme la prochaine licorne made in France, et celle de Actility (75 millions d’euros) le prouvent.

 

Ces deux locomotives, dont l’activité ne se cantonne pas à l’industrie, entrainent avec elles des dizaines de startups toujours plus spécialisées et toujours plus utiles aux industriels. Au Pays basque, Bind 4.0, un accélérateur spécialisé dans l’accompagnement et le financement early stage des startups de l’industrie 4.0 a vu le jour. Une initiative mêlant public et privé qui favorise et pacifie la relation startup/industriel. À Paris, le NUMA et GE ont aussi mis au point un programme d’accélération sur 10 semaines pour les startups. À la clé, une dotation de 20 000 euros et le statut d’ « Independent Software Vendors ». Mais qui sont ces startups et qu’apportent-elles aux industriels ? Quelles difficultés rencontrent-elles ? Quel avenir pour les startups dans l’industrie 4.0 ? Analyse.

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Dans un marché aussi exigeant, produire plus, pour moins cher dans des conditions de travail optimales reste l’objectif principal des industries. Heureusement les startups sont pleines d’idées, de services et de produits qui tendent à satisfaire ces exigences. Il est désormais possible de remplir cet objectif de rentabilité sans mettre de côté la qualité et la sécurité. L’avènement de l’industrie 4.0, dont la révolution conduit à « la numérisation de l’entreprise », organise de façon différente les moyens de production en dotant l’entreprise d’une plus grande agilité dans la production et d’une allocation plus efficace de ses ressources, avec pour socle technologique l’Internet des objets et les systèmes cyberphysiques. Des usines plus efficaces, plus productives, à la compétitivité renforcée, où le diktat du coût du travail sera moins prégnant, mais surtout une totale refondation de la relation client reposant sur une meilleure connaissance des profils et des habitudes de consommation vont donc voir le jour. L’internet des objets, les big data et les technologies additives sont au cœur de cette révolution. C’est dans un dialogue entre industriels et startups prestataires de services que doit se concevoir cette usine du futur.

 

Quand L’IOT permet d’optimiser la production

 

Pour produire plus et gagner plus, les processus de production doivent être optimisés. Du capteur qui permet d’évaluer les fuites, à la réduction de la facture d’électricité, les startups agissent. C’est notamment le cas de Qualisteo. La startup fournit un service d’efficacité énergétique hautement qualifié qui s’appuie sur un système de mesure propriétaire et des algorithmes de traitement du signal breveté. L’innovation de Qualisteo permet à ses clients de mettre en place des économies d’énergies pouvant aller jusqu’à 30% de leur consommation. Si la promesse semble alléchante, la démonstration reste complexe à mettre en place. Elodie Bondi, CFO de Qualisteo explique que « la technologie est très innovante donc encore peu connue et nous devons donc démontrer en quoi elle se démarque et présente un réel avantage compétitif. Heureusement, la solution Qualisteo est très rapidement déployable donc elle représente un gain de temps, et aussi elle est non intrusive donc elle ne nuit pas au process industriel. Elle est aussi compétitive financièrement, car simple et efficace ». La startup qui revendique plus de 500 installations clients est aujourd’hui un acteur incontournable de l’industrie 4.0.

 

Dans ces startups de l’industrie 4.0, on peut aussi citer Avinesense et son capteur Cactus qui mesure la qualité des fluides. Diotasoft, qui met la réalité augmentée au service de l’amélioration des processus. Energiency qui a développé une plateforme d’analyse de consommation de l‘eau et du gaz et EOS Innovation qui a développé un robot de surveillance de site. Les startups tentent donc de répondre à ce besoin d’optimisation de la production, et elles y parviennent dans une grande majorité de cas. En revanche, rien ne protège des pannes.

 

Quand L’IOT simplifie la maintenance

 

En industrie 4.0, il y a trois types de maintenances. La curative, qui répare. La préventive, qui tend à éviter. Et la prédictive, qui se sert des signaux faibles pour anticiper les pannes. Le 12 avril 2016, la SNCF a annoncé le déploiement de capteurs tout au long de ses 50 000 kilomètres de voies, dans les 40 000 centres techniques, sur les 2 200 systèmes d’aiguillages, et dans l’ensemble des gares et des rames de son réseau. L’objectif d’une telle opération ? Tout simplement, améliorer sa maintenance. « L’internet industriel va améliorer le service client, en réduisant les pannes, les délais, les retards et les incidents de toute nature, tout en améliorant la compétitivité du train par rapport aux autres modes, car il réduit les coûts de maintenance du matériel et des voies de façon très importante. On parle d’économies de 10, 20 voire 30 % », affirmait Guillaume Pepy, président de la SNCF lors de la conférence de presse.

 

Le marché est-il évangélisé?

 

Les industriels comprennent aujourd’hui que l’iot peut révolutionner leur façon de produire. « Il est désormais évident pour les entreprises/industriels que la maintenance prédictive, l’optimisation de ressources/process sont de
véritables leviers de croissance et de compétitivité, » affirme-t-on chez Tellmeplus. En revanche, ils ne savent pas toujours comment s’y prendre, par où commencer. Le marché industriel peut être parfois frileux quand il s’agit de
solutions très innovantes, car il est encore fortement marqué par les technologies plus classiques et traditionnelles.

 

« Je pense que le business model de beaucoup d’industriels pourrait évoluer vers une logique de services additionnels. Certains industriels souhaitent intégrer les objets connectés qu’ils utilisent dans les produits qu’ils fabriquent. L’idée est de facturer un service de maintenance aux clients après la vente du produit, » explique Emmanuel Mouton, CEO de Synox, un service provider iot qui crée des plateformes Saas pour le pilotage et l’analyse des données récoltées par les objets connectés. En réalité, les dirigeants d’industries sont les personnes clés du développement de l’iot. Ils doivent être sensibles au numérique et à l’apport de ces technologies. « On s’aperçoit que les dirigeants jeunes avec une vision long terme sont les plus enclins à investir dans cette numérisation de l’outil de production, » confirme Emmanuel Mouton. Du côté de Qualisteo, si Elodie Bondi admet que les clients sont très variés, elle concède que ceux qui ont des obligations réglementaires de suivi, comme la pharmacie, sont très demandeurs.

 

« 65% des métiers qui existeront dans 20 ans n’ont pas encore été créés aujourd’hui. »

 

 

Quel avenir pour les startups dans l’industrie 4.0?

 

Il suffit d’analyser le poids de l’industrie dans le PIB mondial pour comprendre les possibilités de croissance de ce marché. L’Intelligence artificielle & le Machine Learning ne sont plus considérés avec crainte et font partie de la stratégie de l’entreprise, d’où l’essor de la data science et de la business intelligence. La digitalisation de l’usine n’est plus une nouveauté et la pose de capteurs sur toutes les machines devient la norme. La vraie force pour les startups c’est qu’il n’y a pas de problème avec la Privacy dans l’Industrie – alors que cela reste le problème majeur de la Customer Intelligence – et on y trouve aussi une facilité de générer de la donnée. Elle suscite le moins d’inquiétudes et de questions philosophiques.

 

L’avenir semble évident : de l’Intelligence Artificielle partout, de plus en plus élaborée, de plus en plus d’automatisation. L’industrie 4.0 en est déjà bénéficiaire, donc les startups dans ce domaine sont promises à un bel avenir. Néanmoins, le risque étant que les leaders du marché se positionnent aussi sur l’innovation. Il est difficile de convaincre des industries sur des sujets très pointus quand la startup a peu d’existence et peu de clients. La vague qui est en train de défiler comme un raz-de-marée depuis début janvier s’appelle Plateforme IIoT (Industrial IoT) et PaaS. Les ténors sont GE (Predix), Google, Cisco, Siemens, Atos … et il en arrive tous les jours de nouvelles. La plateforme IIoT est sans aucun doute l’avenir de l’Industrie 4.0, en automatisant tous les processus, du branchement et de la collecte des données à l’analyse prescriptive opérationnelle, voire embarquée.

 

Pour autant, les spécialistes s’accordent sur le besoin d’une « intelligence de niche ». Les startups doivent parvenir à créer des écosystèmes spécialisés sur des problématiques précises, car chaque industrie possède son lot de spécificités. Pour les startups d’autres enjeux vont apparaitre. Les usines du futur, ultra compétitives car ultra connectées vont accélérer la polarisation du marché du travail, entre des emplois industriels, très qualifiés et des emplois de services de proximité peu rémunérés. Bien plus, on estime que 65% des métiers qui existeront dans 20 ans n’ont pas encore été créés aujourd’hui. Il faudra, en effet, renforcer les compétences de plus en plus pointues des futurs salariés dont ces nouvelles usines auront besoin. En définitive, ces évolutions doivent être envisagées comme une formidable opportunité à saisir pour repositionner l’industrie française dans la compétition mondiale, à la condition indispensable de savoir nouer des liens entre services et industrie, entre acteurs privés et publics, entre territoires et grands groupe, entre immatériel et produits. L’enjeu est de taille : l’entreprise industrielle sera usine du futur ou ne sera pas.

 

Les startups de l’industrie 4.0

 

Optimistik est une société créée en 2015 dont le but est d’aider les industriels à améliorer leur performance au travers de l’exploitation des données qu’ils collectent. Optimistik permet à ses clients d’améliorer leur performance de production par l’analyse de données. Dans ce cadre, Optimistik accompagne ses clients dans leurs projets et leur propose une plateforme d’analyse de données performante et intuitive.


industrie 4.0
Fondée en 2009 et acteur de l’industrie 4.0, Intellinium se focalise sur le développement de solutions complètes sur étagère pour la protection des travailleurs et des machines. La société propose notamment la première chaussure de sécurité intelligente et connectée intégrant nativement les fonctionalités PTI, DATI, Geofencing ainsi que de nombreux autres usages développés. Cette solution « travailleur connecté » a notamment été retenue par Enedis dans le cadre d’un premier déploiement pilote auprès de ses travailleurs isolés.


industrie 4.0Fondée en 2014 par Loïc le Doussal, Usitab développe des applications connectées aux chaînes de production, pilotées
par des équipes autonomes, pour améliorer les performances industrielles. Le travail des équipes d’Usitab consiste à pérenniser et développer les savoir-faire industriels «Made in France». Cela consiste notamment à améliorer l’interface homme-machine pour optimiser progressivement le fonctionnement des chaines de fabrication et ainsi obtenir des gains de productivité tout en enrichissant les postes de travail.


industrie 4.0Tellmeplus édite des logiciels d’analyse prédictive. La technologie Predictive Objects permet d’embarquer l’intelligence au plus près des objets pour une prise de décision en temps réel, autonome & locale. La startup parvient à garantir à 98% ses prédictions sur les pannes de machines. Une maintenance mieux maîtrisée c’est également moins de dépenses de fonctionnement. La solution brevetée de Machine Learning permet grâce à l’intelligence artificielle d’automatiser la production de modèles prédictifs, » explique Jean-Michel Cambot, fondateur de Tellmeplus.

 

On peut aussi citer : SINGULARITY INSIGHT, ERMEO, IDMOG, IOTIUM, SCORE AR, LILI AI…

Loïc Le Doussal
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