Big Data & Vin : 5 pistes de développement pour vos outils de production
La filière viticole a toujours eu un rapport contradictoire avec les nouvelles technologies. Leur utilisation en vue de produire mieux et meilleur est encore aujourd’hui au centre de débats passionnés, et pour cause. Cependant, l’utilisation du Big Data à des fins d’amélioration des qualités des produits, et de la production, a semble-t-il convaincu les viticulteurs même les plus réticents. Producteurs, récoltants et surtout industriels ont bien compris les avantages compétitifs que l’analyse de grands volumes de données issus de leurs exploitations, mais aussi du marché, peut leur apporter. Surtout si en fin de compte ce sont la qualité du vin et les consommateurs qui en profitent.
Mesurer les éléments pour protéger la vigne
Les données météorologiques ont une grande influence sur le vignoble, elles doivent être sans cesse mesurées et comparées pour tirer le meilleur parti de la vigne et pour la protéger. Les capteurs qui peuvent procurer ces mesures sont bon marché et faciles à mettre en réseau pour une exploitation par le Big Data. La plupart d’entre eux (température, vent, hygrométrie, etc.) sont déjà utilisés dans le cadre de l’IIoT, l’Internet Industriel des Objets. L’IIoT est réputé pour être une excellente source d’informations pour le Big Data. Tous les facteurs externes cruciaux pour la bonne croissance des grappes peuvent servir à des prises de décision en temps réel. On peut surtout comparer la météo des années passées avec celle en cours et arriver à établir des corrélations entre son évolution et celle de la production, et même celle des ventes.
Big Data & Vin : Faire des équipements viticoles des sources de données précises
Tout ce qui sert à produire le vin peut être équipé de capteurs dont les informations sont exploitables par le Big Data. De plus, les équipements, ainsi rendus communicants, peuvent servir deux objectifs. D’une part ils renseignent sur leurs actions sur la vigne. On mesure précisément les volumes dispensés par les pulvérisateurs, le pèse-alcool informe du titrage en temps réel. D’autre part les équipements communicants donnent de précieuses informations sur leur propre utilisation. On connaît l’état mécanique d’un tracteur comme on peut savoir le nombre de cycles d’utilisation d’une cuve. Dans les deux cadres d’emploi des données par le Big Data, la gestion se fait beaucoup plus précise. Elle renforce même les capacités d’anticipations propres aux vignerons traditionnels.
Voir le domaine en tant que corps vivant unique
Pour pousser encore plus loin l’intégration de la production viticole, pourquoi ne pas considérer le vignoble comme un véritable corps vivant. Il vit au rythme des saisons et fructifie grâce au labeur de ceux qui l’entretiennent. À l’échelle d’un vignoble, il est désormais tout à fait possible de connecter chaque pied de vigne et chaque arpent de terrain à une application de Big Data. Toutes les mesures, acidité du sol ou stress hydraulique par exemple, qui sont communiquées en permanence donnent un instantané de la santé d’un domaine. Il devient un corps vivant dont les moindres signes vitaux sont mesurés et exploitables. On peut les maintenir à un niveau optimal en temps réel, c’est l’outil de production viticole ultime. Cet ensemble vivant pourra être scruté sans cesse par des drones, ou au moyen de données satellites, afin de suivre d’une façon globale les évolutions de son métabolisme.
Les industriels de la vigne ne sacrifient plus la qualité à la quantité
Avec le Big Data il est possible non seulement d’optimiser la production mais également les approvisionnements. En récoltant des sommes d’informations pertinentes en aval, c’est-à-dire chez leurs acheteurs, les industriels de la vigne peuvent adapter leur gestion de stock. Ils sont à même de déterminer leurs achats en fonction des consommations réelles, ils peuvent même prévoir ces dernières. En fournissant des données de consommation précises aux outils du Big Data les industriels peuvent établir des cartes du goût. Ces corrélations entre les cépages qu’ils proposent et des informations purement factuelles, comme l’âge d’une population, sa situation sociale ou encore le temps qu’il fait, peuvent amener à préciser les habitudes de consommation. Ces capacités uniques du Big Data ne sont pas nouvelles, elles sont exploitées tous les jours par les grands vendeurs d’internet.
L’e-manager des vignes est l’intermédiaire entre son vin et ceux qui le consomment
Il ne faut pas croire que l’e-manager de vigne est très éloigné des préoccupations de base de son métier, il n’en est rien. Tout comme son prédécesseur aux méthodes plus conformistes, son seul souci est de faire le meilleur vin et de maintenir un niveau de qualité supérieur pour son domaine. Grâce au Big Data, son métier de vigneron devient plus précis, il est plus agile et prompt à répondre aux demandes des marchés mondialisés.
La compétition est rude et on peut penser que les technologies de pointe et disruptives comme le Big Data vont devenir indispensables à l’e-vigneron pour rester dans la course. D’ailleurs, ne serait-ce pas là pour les crus français tant réputés un bon moyen de préserver leur avantage ? Un avantage commercial certes, mais aussi un avantage qualitatif. Des applications comme celles d’UsiTab, en ouvrant la puissance des outils de Big Data à chaque étape de la création d’un produit permettent de créer plus vite et à moindre coût. Ces applications permettent surtout de mieux produire des biens dont la qualité profitera d’un entretien, d’une récolte, d’une vinification et d’une commercialisation intégrées.
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