Optimisation industrielle : ces startups françaises qui bouleversent la relation homme-machine
Actuellement, l’optimisation industrielle prend pour une grande part le nom d’industrie 4.0. Cette quatrième révolution repose pour beaucoup sur l’internet des objets (IOT) et sur les systèmes cyber-physiques. Les objets connectés de l’IOT sont bien sûr au cœur des nouvelles technologies, qui sont l’apanage des startups. Dans le domaine industriel, on parle de même d’IIOT pour l’Industrial Internet of Things.
Si de grands groupes œuvrent pour l’usine du futur et mettent en place de grands projets, une multitude d’innovations proviennent spontanément des startups, et celles-ci trouvent souvent des financements car le Capital Risque s’intéresse énormément au sujet. Une dynamique propre bouscule l’establishment avec une vivacité productive. Les pans d’action privilégiés sont les réseaux d’interconnexion, les interfaces des objets connectés, la récupération du « big data » généré, et l’interface homme-machine.
Dans la ronde des startups françaises
Si elles sont trop nombreuses pour les nommer toutes, on retiendra Sigfox pour les levées de fond. 150 M€ fin 2016 aideront la startup toulousaine pour parfaire son réseau cellulaire « narrow band » pour objets connectés. Plus proche de l’industrie, la spécialité du groupe Synox est bien la transformation numérique des entreprises, au travers des objets connectés, les réseaux Mt2M (Machine to Machine), les algorithmes et le Cloud. . Matooma s’est spécialisé dans le M2M à base de cartes SIM. Dans ses trois exemples, l’interconnexion distante est privilégiée.
Lorsque nous entrons dans l’usine 4.0 qu’il s’agit d’équiper, Gridbee propose une solution de M2M plug and play. L’objectif d’Intesens est plus ciblé, ces IDIAG sensors et son IDIAG Web optimisent la maintenance des infrastructures et des centres industriels. On évoquera également l’apparition de robots autonomes pour le transport de charges. Avec ses exemples, il apparaît rapidement une série d’offres d’acquisition automatiques de données et de traitements dit M2M, c’est-à-dire sans intervention humaine. L’objectif visé est-il pour autant atteint ? L’usine, du futur ou pas, ne tourne pas toujours rond : des incidents, des conjonctures spécifiques, des changements de structure du carnet de commande ou des approvisionnements, ou plus simplement des configurations complexes non prévues, de multiples évènements nécessitent l’intervention humaine. Comment faire dans un système interconnecté dont l’objectif est précisément de se passer de l’homme dans ces boucles productives locales ? Un effort de recherche et d’innovation considérable aura pour objet les interfaces hommes-machine avancés.
L’interface homme-machine au cœur de l’optimisation industrielle
L’industrie du futur allège considérablement certaines tâches répétitives ou de faible valeur ajoutée, paradoxalement l’IOT remet l’être humain au centre des procédés. Remontées des capteurs, analyses, synthèses, l’opérateur peut observer et agir à un niveau beaucoup plus systémique. L’Intelligence artificielle (IA) prend une part de plus en plus importante qui entraîne de nouveaux besoins de visualisation et d’interaction. En effet, pour pouvoir comprendre et agir au sein de ces systèmes autonomes enfouis, l’homme aura besoin de représentations puissantes. Son domaine d’action va totalement changer : le paramétrage prendra une place considérable et les opérateurs devront pouvoir agir à un niveau beaucoup plus élevé.