Digitaliser sa production, peu importe la taille de sa structure.
La digitalisation, processus par lequel une industrie s’approprie les technologies de l’information, est pour certaines le seul moyen de survivre et pour la majorité d’entre elles le seul moyen d’assurer leur croissance. Ceci fait émergence au nouveau phénomène qu’est l’industrie 4.0. L’économie étant désormais mondialisée il convient de se mettre au diapason des demandes immédiates des marchés, sans cesse en évolution. Le seul moyen d’accomplir cette prouesse repose sur une utilisation extensive des ressources numériques. Il est loin le temps où l’on regardait un ordinateur avec un sourire béat voire narquois. Les entrepreneurs qui ne sont pas à l’heure du smartphone, du cloud et du machine learning ont du soucis à se faire. Les experts ne leurs donnent pas cinq ans d’existence professionnelle.
Les grands comptes ont une longueur d’avance
Pour les industries de grande taille il faut absolument éviter de perdre des parts de marché car la concurrence mondiale veille. Essayer de résoudre un problème conjoncturel de production ou une erreur stratégique de choix industriel en réduisant la voilure est une posture éculée. Une entreprise industrielle n’a jamais gagné d’argent en procédant à des licenciements pour plaire à ses actionnaires. C’est même l’effet contraire qui peut être constaté à long terme. L’industrie ne peut réussir sans la confiance de ses employés. Les managers des grandes entreprises industrielles ne le savent que trop bien, la solution à la plupart de leur maux c’est la digitalisation, la volonté « corporate » de prendre le virage numérique.
Cette révolution qui court depuis une bonne dizaine d’années est une gageure pour les grandes industries, quelles que soient leurs activités. Elle remet en question les structures mentales des décideurs, le type des ressources-machines et leur organisation même. Elles sont encore bien souvent héritées en droite ligne de la vieille révolution industrielle et donc inadaptées aux enjeux industriels du XXIème siècle. Désormais les grands comptes ont bien compris l’intérêt et les bénéfices qu’ils peuvent tirer de la digitalisation de leurs activités. Leur Industie 4.0 est mieux organisée, elle prend en compte les opinions de tous les employés et elle est surtout capable de réagir aux besoins des marchés en temps réel. Elle est aussi réactive et compétitive qu’une plus petite structure, plus facile à motiver.
La petite entreprise doit anticiper sa crise
Le petit poisson étant mangé par le gros, les industries de petite taille doivent aussi tirer leur épingle du jeu économique en digitalisant leurs activités. Malgré leur peu de moyens inhérent à la taille de leurs structures, elles peuvent compenser leurs faiblesses en se reposant fermement sur des solutions numériques industrielles. Partout où hier il fallait recruter pour faire face à la concurrence on peut maintenant atteindre des objectifs similaires en formant les équipes existantes à l’emploi d’applications industrielles qui démultiplient leurs compétences. D’autant que ces solutions informatiques et de communication ne sont point hors de prix et qu’il ne faut pas forcément investir massivement dans une infrastructure numérique de pointe. Si hier la productique et la commande numérique étaient à l’honneur, c’est au tour de la robotique intelligente de faire son entrée dans les entreprises industrielles.
Il faut ajouter que depuis 5 ans environ les petites entreprises peuvent jouer dans la cours des grandes. Les technologies dites perturbatrices, comme l’intelligence artificielle, autrefois réservées aux grandes industries nanties qui disposaient d’équipes spécialisées, sont maintenant à la portée de structures de taille modeste. Leur déploiement et leur utilisation a été grandement simplifiée grâce aux leçons tirées de l’emploi des logiciels par le grand public. La volonté pour les petites structures de s’en sortir est donc bien liée à celle de s’informer des nouvelles offres technologiques qui lui sont directement adressées. C’est cette veille technologique, peu onéreuse on en conviendra, qui leur permettra de se hisser au niveaux de grands groupes sur certains segments de marché. Qui l’eu cru ? Les petits peuvent jouer dans la cour des grands à la seule condition qu’ils s’en donnent les moyens de la volonté et la volonté des moyens.
Grandes ou petites les entreprises industrielles doivent prendre leur virage numérique.
Pour les unes il assouplit les rigueurs héritées du passé, pour les autres il renforce et alimente les structures qu’on pensait trop étriquées. Pour les unes comme pour les autres la digitalisation des industries signifie réduction des temps de réaction face aux exigences du marché mondialisé. Cela signifie aussi que l’information peut irriguer toute l’entreprise industrielle et laisser les idées nouvelles alimenter sa croissance. La digitalisation de l’outil de production des grandes comme des petites entreprises industrielles est vraiment leur ticket gagnant pour une croissance en hausse durant toute leur activité.